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— Stella, comment te refuser le moindre plaisir ?
Je souris. Il avait les atouts que je recherchais. Depuis longtemps séduit par les miens, il m’offrit ses jouets contre ce qui n’était que l’illusion de mon adoration. Discrètement, nous nous laissions aller au flirt sur la banquette arrière, un vieux tube des années quatre-vingt en fond sonore. Je profitai de cet enfant brisé, jeune adulte insubordonné, non sans apprécier ses baisers au goût de nicotine.
— Tu es fidèle à ta réputation, Andy.
À lui de sourire. De notre étreinte infortunée naissait une grisante adrénaline. L’euphorie qu’il me procurait emportait mon esprit loin de la misère de ma vie. Quant à mon rebelle préféré, il trouvait dans ma tendresse un réconfort à sa solitude. Sous la chaleur de mes caresses, son corps si souvent raidi par le poids d’une existence sans avenir s’apaisait. Je n’étais rien sans lui, avide de ses rêves gratuits. Il n’était rien sans moi, épris de mon amour froid.
Au bout de ce moment enivrant qui m’avait paru suspendu dans le temps, le terminus nous arrêta, mais notre route ensemble continua. Une flèche de Cupidon dans son cœur, une seringue de cocaïne dans mon bras.
Tu mérites tellement d'être connue et reconnue !! Ce texte est incroyable tu sais ?
RépondreSupprimerJe te fais confiance pour le dire ! ;)
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